La part de la viande ne cesse de diminuer
La cote de la viande poursuit sa descente dans les chiffres. Contrairement à la viande fraîche, la consommation de charcuterie reste pour sa part stable avec une fréquence d’achat relativement constante. Dans le segment de la viande fraîche, on ne note que peu de changements. La viande de mouton et d’agneau gagnent du terrain à long terme et la viande de cheval et d’abats trouvent de plus en plus difficilement de clients. ‘DIS 1’ (discounters ou supermarchés) restent le canal d’achat le plus important pour la viande fraîche et le hard discount gagne du terrain.
Voici ce qui ressort des données achetées par le VLAM à GfK Belgium, qui assure le suivi des achats de 5.000 familles belges pour la consommation domestique, sur la base d’une enquête en ligne réalise par iVox pour la compte du VLAM auprès de 1.000 Belges entre 18 et 64 ans et du Marktmaker, la communauté d’études en ligne du VLAM.
Les Belges sont des carnivores
Si l’on compare la consommation de poisson et de viande, on remarque que la préférence du Belge va toujours au morceau de viande. La part en volume du poisson a augmenté constamment au cours des quatre dernières années. En 2012, elle représentait à peine 12,3%, contre déjà 18% en 2016. La part de la viande fraîche (viande de bœuf et de veau, viande de porc, viande de mouton et d’agneau, viande de cheval, abats et mélanges de viande) rétrécit par contre. La part du poulet et de la volaille & du lapin augmente constamment s’élevait déjà à 31,2%. La viande fraîche bénéficie toujours d’un plus grand intérêt que la viande surgelée. La viande représente donc toujours 50% du panier total.
Le Belge est et reste un véritable carnivore
63% des Belges déclarent manger au moins quatre fois par semaine de la viande et 24% même quasiment tous les jours. A l’inverse, 21% mangent plus d’une fois par semaine du poisson, des mollusques ou des crustacés et 21% déclarent également manger végétarien plus d’une fois par semaine. A peine 5% des Belges entre 18 et 65 ans sont végétariens. Cela se retrouve également dans les chiffres du bureau d’études de marché GfK Belgique. Il ressort de ces chiffres qu’en 2016 :
– la consommation à domicile de viande, volaille et gibier s’élevait à 29 kg par tête. Il s’agit dans ce cas de 19 kg de viande et de 10 kg de volaille et de gibier ;
– 6 kg par tête pour les poissons, les mollusques et les crustacés ;
– 0,3 kg par tête pour les substituts de viande végétariens. Pour ce dernier point, il advient de remarquer que l’on peut également manger végétarien d’autres manières que via les substituts de viande classiques.
Sortes de viande fraîche
Entre 2005 et 2014, le Belge a mangé un peu plus de 8 kilos de viande en moins. Au total, la consommation par habitant a baissé de 65,9 kilos en 2005 à 57,8 kilos en 2014. C’est ce qui ressort des bilans d’approvisionnement en ‘viande’ de la Direction Générale des Statistiques – Statistics Belgium. Globalement, la consommation de viande a baissé de 12% au cours de cette période. En pourcent, c’est la consommation de mouton, de chèvre (-41%) et de viande de cheval (-35%) qui a le plus baissé. Ces deux catégories ne constituent que deux pourcent de la consommation humaine totale de viande. La consommation de viande de bœuf et de veau a toutefois également diminué, de plus d’un cinquième : de 13,8 à 10,7 kilos (-22%). Les plus petites baisses relatives ont été enregistrées pour les types de viande que nous mangeons le plus, à savoir la viande de porc (-7%) et la volaille (-2%). Nous mettons actuellement encore 25,1 kilos de viande de porc et 15,9 kilos de volaille sur notre assiette.
(Source : SPF Economie)
Vente
Les résultats de l’étude du budget ménager révèlent que le Belge a dépensé en moyenne 481 euros en 2014 pour de la viande. Par rapport à 2004, il s’agit d’une augmentation de 8 pourcent, mais le coût moyen de la vie a augmenté de 23 pourcent au cours de cette même période et le prix moyen de la viande de 26 pourcent. “Cela signifie que les Belges dépensent relativement moins pour la viande”, déclare Stephan Moens de la Direction des Statistiques. “Nous remarquons une évolution évidente : le Belge a clairement consommé moins de viande ces dernières années.” Il ne peut cependant pas se prononcer quant aux motivations. Le Vlam avance, lui, une série de motifs qui expliquent pourquoi les Belges choisissent moins la viande. Il y a différentes motivations : la santé, la variation, l’impact sur l’environnement, le prix et le bien-être animal, etc. Le Belge réalise bel et bien que la viande contient des nutriments essentiels et ne peut par conséquent pas être supprimée purement et simplement d’une alimentation saine et équilibrée.
En 2014, la viande représentait 26 pourcent des dépenses totales en alimentation chez le Belge moyen, alors que 10 ans auparavant, c’était encore 29 pourcent. Les Bruxellois dépensent le moins en viande, autant en chiffres absolus que relatif, les wallons dépensent le plus. La différence est particulièrement grande. Ainsi, un Wallon dépensera 28,6 pourcent de ses dépenses alimentaires et 3,5 pourcent de ses dépenses totales en viande. Pour un Bruxellois, cela reste limité à 21,3 et respectivement 2,6 pourcent. Les Flamands se situent entre ces deux extrêmes pour leur part de viande dans les dépenses du ménage.
Charcuterie
Le marché de la charcuterie est un marché qui reste stable au fil des ans. Le Belge consomme environ 11 kilos de charcuterie et y dépense 128 euros. En 2016, le Belge a acheté un peu moins de charcuterie que l’année précédente, mais à cause d’une plus forte hausse du prix moyen de la charcuterie, les dépenses ont cependant légèrementé augmenté.
Dans le secteur de la charcuterie, la croissance des préparations à base de dinde et de poulet semble être arrivée à son terme. Les salaisons et le jambon cuit reste les plus grands segments et représentent chacun un quart de ce marché.
Meesterlyck a très bien fonctionné ces dernières années et a connu une croissance autant en parts de marché qu’en nombre d’acheteurs, mais a plutôt stagné en 2016. 59 familles belges sur 100 achètent actuellement du jambon Meesterlyck.
Pour la charcuterie, le ‘hard discount’ est le canal de vente qui gagne le plus de terrain. Avec une part de marché de 35%, elle s’approche du leader du marché ‘Dis 1’, qui possède 37% du marché total de la charcuterie.
Le Hard discount évolue
En termes de distribution, ‘DIS 1’ reste le canal d’achat les plus importantes pour la viande fraîche avec 41% de parts de marché. Le boucher (y compris les superettes et le commerce ambulant) se stabilise et possède un quart du marché. Le Hard discount est un plus petit acteur sur le secteur de la
viande, mais il se développe rapidement. Ce canal a dédoublé sa part de marché en à peine huit ans et arrive à présent à 13%. Les supermarchés de quartier restent variables autour des 18% de parts de marché.