Selon le SPF Économie, le nombre de débits de boissons a diminué en 2015 : de 16 280 à 16 014. Cette légère baisse se situe surtout en Flandre. Le chiffre d’affaires a augmenté légèrement : de 1,628 milliards d’euros en 2015 à 1,649 milliards d’euros en 2016. Après avoir diminué considérablement ces dernières années, le nombre de travailleurs salariés employés par les cafés et bistrots a augmenté de 16 743 à 17 361. Le nombre de cafés ayant déposé le bilan a augmenté de 703 en 2015 à 772 en 2016. Ici également, c’est surtout la Flandre qui en est responsable, puisque la tendance d’assainissement des cafés est la plus prononcée dans cette Région.
Plus des trois quarts des cafetiers belges veulent continuer leur activité dans le secteur et sont même optimistes pour 2017. La moitié d’eux sont même “très satisfaits” de leur emploi, comme il ressort d’une enquête de la Brasserie Haacht. Du moins une conclusion remarquable, compte tenu des règles et normes toujours plus sévères imposées par les autorités.
La caisse blanche, l’interdiction de fumer, toutes sortes de prescriptions en matière d’hygiène et de sécurité, plusieurs cris d’alarmes au sujet de la pression du travail élevée, la rentabilité financière et le nombre croissant de faillites: les médias ne cessent d’en parler les derniers mois. Dans ce contexte, les résultats de l’enquête effectuée par la Brasserie sont plus que surprenants. L’agence de recherches Datastories a interrogé 418 cafetiers belges au sujet de leur vision sur le secteur et de leur relation avec les brasseries. Les cafetiers n’ont pas seulement été interrogés par écrit, par téléphone et en ligne, ils ont aussi participé à des conversations en groupe.
72% des cafetiers interrogés se sont montrés satisfaits; 43% étaient plutôt satisfaits et 29% même très satisfaits de leur emploi. 9% seulement étaient plutôt insatisfaits et 2% très insatisfaits. La principale raison de la satisfaction élevée des cafetiers semble être le contact avec le client. Pas moins de 96% des entrepreneurs trouvent ce contact très (59 %) ou plutôt (37 %) positif. Alors que l’insatisfaction concerne surtout leur revenu. 35% estiment qu’il très ou plutôt insuffisant. Au sujet des contacts administratifs avec les autorités, à peine 22% sont positifs. Il faut signaler particulièrement le taux de satisfaction élevé en dépit de la très forte pression du travail dans l’horeca. 76% d’entre eux travaillent davantage qu’un ouvrier ou un employé au cours d’une semaine de travail normale. 50% affirment même travailler presque le double avec 70 heures ou plus par semaine.
Cette satisfaction se reflète sur les perspectives d’avenir des cafetiers. 76% affirment être optimistes pour l’avenir et exactement le même pourcentage aimerait rester actif dans le secteur. 35% s’attendent même à ce que leur établissement progresse cette année, contre 25 % qui prévoient un recul.